Savez-vous combien vous
dépensez annuellement?
Le coût de vie d’un individu est constitué de l’ensemble des
dépenses calculées sur une base mensuelle ou annuelle. Il
représente un outil indispensable si vous désirez savoir où va
votre argent. Une excellente façon d’y arriver est de procéder à
l’établissement d’un budget qui vous permettra de voir d’où vient
votre argent et quelles sont les dépenses que vous devez assumer
avec cet argent. Cet exercice vous permettra de dégager les
dépenses de base, les dépenses discrétionnaires, les impôts et les
autres déductions.
Les dépenses de base sont celles qu’il est difficile d’éviter
sans affecter ses habitudes de vie : le logement, la
nourriture, le transport, les vêtements. Les dépenses
discrétionnaires sont celles sur lesquelles vous exercez un plus
grand contrôle : restaurants, vacances, cadeaux.
D’autres façons de faire peuvent être utilisées afin d’évaluer
votre coût de vie si l’exercice du budget vous rebute. Ainsi, vous
pourriez évaluer que votre coût de vie représente la différence
entre votre revenu annuel après impôts et charges sociales et le
montant que vous avez réussi à épargner au cours des douze derniers
mois.
Nous vous invitons à consulter votre planificateur financier qui
pourra vous aider dans votre démarche d’établissement du coût de
vie.
Connaissez-vous votre capacité d’épargne annuelle?
Savez-vous si elle vous permettra d’atteindre vos objectifs à
court, moyen et long terme?
Votre capacité d’épargne est calculée en soustrayant l’ensemble
de vos dépenses (de base et discrétionnaires) et les autres
déductions (impôts et autres) du revenu brut.
Cette épargne pourra servir à constituer un fonds en cas
d’imprévus, à rembourser des dettes, à créer une réserve pour des
acquisitions futures ou à investir.
Afin d’évaluer si votre capacité d’épargne est adéquate, votre
planificateur financier devra travailler de concert avec vous afin
de préciser l’ensemble de votre situation et de vos objectifs à
court, moyen et long terme, et ce, tant en matière personnelle,
familiale, financière, de retraite, de protection que de décès. Il
devra ensuite procéder à certaines analyses et projections
financières, lesquelles devront tenir compte de l’évolution
probable de votre coût de vie (fin du remboursement de prêt
hypothécaire, indépendance financière des enfants, budget différent
à la retraite), ainsi que des autres éléments pouvant influer sur
votre situation financière. Votre planificateur financier pourra
ensuite vous présenter le résultat de ses analyses et vous
recommander différentes stratégies ou actions à poser afin de vous
assurer que votre capacité d’épargne dans le temps réponde à vos
besoins et objectifs à court, moyen et long terme.
Savez-vous si vous devez prioriser le remboursement de
vos dettes ou l’épargne?
Eh bien, ça dépend!
De quoi? De plusieurs choses, mais principalement des taux
d’intérêt, soit du taux de vos emprunts par rapport au taux de
rendement de vos placements et aussi (on ne s’en sort jamais) de la
fiscalité!
Commençons par le classique « Doit-on rembourser
son hypothèque ou cotiser au REER? » Cela revient au
même si le taux d’emprunt pour votre hypothèque est égal au taux de
rendement que vous aurez dans votre REER.
Voici un exemple : nous comparons le versement (un
seul versement) de 5 000 $ dans le REER à un
remboursement de capital de 5 000 $ sur votre
hypothèque. Si vous avez 5 000 $ disponibles, vous
pouvez en fait cotiser 8 333,33 $ à votre REER
puisqu’après le remboursement d’impôt à un taux de 40
%, le coût réel est de 5 000 $. En d’autres
termes, vous avez emprunté 3 333,33 $, somme que vous
avez remboursée immédiatement avec votre remboursement d’impôt, ou
vous avez cotisé par le biais de prélèvements sur votre paie
qui vous ont procuré un remboursement d’impôt immédiat. D’où
l’importance de comparer des pommes avec des pommes!
Nous supposons un taux d’emprunt de 5 % pour
l’hypothèque et un taux équivalent pour l’accumulation dans le
REER. Nous supposons un taux d’impôt marginal de 40 % lors de
la cotisation au REER et aussi au moment du retrait.
Période
|
REER
|
REER après
impôt
|
Rembourser 5 000 $ sur l'hypothèque
|
Hypothèque
actuelle
|
Écart entre les
soldes hypothécaires
|
0
|
8 333 $
|
5 000 $
|
195 000 $
|
200 000 $
|
5 000 $
|
1
|
8 750 $
|
5 250 $
|
190 614 $
|
195 845 $
|
5 231 $
|
2
|
9 187 $
|
5 510 $
|
185 984 $
|
191 481 $
|
5 497 $
|
3
|
9 647 $
|
5 788 $
|
181 120 $
|
186 895 $
|
5 775 $
|
4
|
10 129 $
|
6 078 $
|
176 010 $
|
182 077 $
|
6 067 $
|
5
|
10 636 $
|
6 381 $
|
170 641 $
|
177 015 $
|
6 374 $
|
Vous pouvez constater à partir du tableau que le montant
correspondant à l’écart entre les soldes hypothécaires et la valeur
du REER après impôt diffère de bien peu. Le REER
deviendrait plus avantageux si le taux d’impôt au moment du retrait était
inférieur au taux d’impôt lors de la cotisation, ou encore, comme
nous le mentionnions, si le taux de rendement de votre
REER était supérieur à votre coût d’emprunt. Cela signifie que
plus votre tolérance au risque est grande, plus votre REER pourra
être investi de façon agressive, plus votre rendement espéré sera
élevé, et plus grande seront vos chances d’obtenir dans votre REER
un rendement supérieur à votre coût d’emprunt. L’inverse est
également vrai.
Quelle dette doit-on rembourser en premier?
Il est préférable de rembourser en premier lieu les dettes dont
le taux d’intérêt est le plus haut et dont les intérêts ne sont pas
déductibles d’impôt ou ne donnent pas d’avantages fiscaux.
Doit-on cotiser au REER ou faire des placements hors
REER?
Nous avons repris notre exemple précédent avec les mêmes
hypothèses afin d'illustrer la différence entre l’épargne dans un
REER, dans un compte non enregistré ou dans un compte d’épargne
libre d’impôt (CELI).
Période
|
REER
|
REER après
impôt
|
Hors REER
|
CELI
|
0
|
8 333 $
|
5 000 $
|
5 000 $
|
5 000 $
|
1
|
8 750 $
|
5 250 $
|
5 150 $
|
5 250 $
|
2
|
9 187 $
|
5 512 $
|
5 304 $
|
5 512 $
|
3
|
9 647 $
|
5 788 $
|
5 464 $
|
5 788 $
|
4
|
10 129 $
|
6 078 $
|
5 628 $
|
6 078 $
|
5
|
10 636 $
|
6 381 $
|
5 796 $
|
6 381 $
|
Le REER est clairement plus avantageux que les placements hors
REER. À cet effet, vous pouvez constater que dans 5 ans, votre
placement REER vaudrait 6 381 $ après avoir payé vos
impôts alors que le placement hors REER vaudrait 5 796
$. Sur une longue période, cela devient nettement plus
avantageux. Par ailleurs, le CELI pourrait devenir drôlement
intéressant lorsque le taux d’impôt marginal est supérieur lors des
retraits du REER. Dans notre exemple, le CELI est équivalent au REER parce
que nous utilisons le même taux d’impôt lors du dépôt que lors du
retrait. Le REER demeure le véhicule à privilégier si le taux
d’impôt marginal est inférieur au moment des retraits, ce que nous
espérons!
Un autre élément non négligeable est l’aspect humain de tout
ceci. Si vous priorisez votre hypothèque, une fois celle-ci
entièrement remboursée, aurez-vous la discipline de déposer tout le
versement hypothécaire que vous faisiez en cotisation REER, ou
serez-vous tenté de vous gâter?
En période de corrections boursières, les gens auront tendance à
rembourser leurs dettes parce que les rendements boursiers les
auront affectés! Pourtant, le raisonnement ne devrait pas être basé
sur la conjoncture à court terme, mais sur une vision à long terme.
L’important est de s’enrichir et non pas d’augmenter ses dépenses!
Mais rembourser ses dettes ou épargner consiste, dans les deux cas,
à s’enrichir!
Connaissez-vous la valeur nette de vos
actifs?
La préparation d'un bilan personnel permet à un
individu (ou un couple) d'obtenir une image financière de sa
situation. Ce portrait fait ressortir l'actif, le passif et,
finalement, la valeur nette des actifs qu'il détient.
Actif
Si vous désirez connaître la valeur nette de vos
actifs, vous devrez lister tous les biens faisant partie de vos
actifs et en ressortir la valeur marchande à la date voulue. Ces
biens se divisent en quatre grandes catégories :
- Les biens liquides et semi-liquides
⇒Comptes de banque, placements non enregistrés, CELI,
etc.
- Les biens personnels
⇒Résidence principale, résidence secondaire, automobiles, etc.
- Les biens productifs
⇒Immeuble à usage locatif, participation dans une société privée,
etc.
- Les régimes à imposition différée
⇒Régime enregistré d'épargne-retraite (REER), fonds enregistré de
revenu de retraite (FERR), régime de pension agréé (RPA), compte de
retraite immobilisé (CRI), régime enregistré d'épargne-études
(REEE), régime de participation différée aux bénéfices (RPDB),
etc.
Passif
En ce qui a trait au passif, vous devrez lister
toutes vos dettes, lesquelles se divisent en trois grandes catégories :
- Les comptes payables
⇒Achats à crédit, factures en souffrance, etc.
- Les emprunts personnels
⇒Soldes de marges de crédit, découverts bancaires, emprunts
bancaires ayant servi à l'acquisition de toutes sortes de biens
(voitures, meubles, REER, placements), sauf des immeubles
- Les emprunts hypothécaires
⇒Emprunts qui ont servi à l'acquisition d'immeubles (résidence
principale, résidence secondaire, immeubles à revenus)
- Les impôts futurs
Valeur nette
La valeur nette représente la différence entre
l'actif et le passif. C'est ce qui vous reste une fois toutes les
dettes actuelles et éventuelles remboursées. La comparaison
périodique de la valeur nette permet de déterminer si vous vous
enrichissez ou si vous vous appauvrissez.
Votre planificateur financier est la personne toute
désignée afin de vous aider à dresser votre bilan personnel. Il pourra aussi vous aider à estimer vos impôts futurs. Les impôts futurs sont les impôts qui devront éventuellement être payés sur certains biens inscrits à votre bilan, tel un retrait REER ou la vente d’un immeuble à usage locatif. Cette estimation vise à donner un portrait plus juste de la valeur nette à une date donnée. À cause de l’impôt à payer, un retrait de 10 000 $ d’un REER ne crée pas un pouvoir d’achat de 10 000 $ alors qu’un retrait de cette somme de 10 000 $ d’un CELI permet l’achat de biens d’une valeur de 10 000 $.
Connaissez-vous votre profil
d'investisseur? Votre tolérance au risque? Votre horizon de
placement?
En tant qu’investisseur, vous êtes unique. En effet, ce sont vos objectifs et vos contraintes qui permettent de déterminer les investissements qui sont appropriés pour vous. Selon l’utilisation que vous comptez faire de vos actifs, le degré de risque que vous serez prêt à accepter (votre tolérance au risque ou, dit autrement, votre tolérance aux pertes) pourra varier. Ainsi, vous n’aurez peut-être pas les mêmes préoccupations pour une somme investie pour la prochaine année que pour celle dont vous n’aurez besoin que dans 10 ans. On parle ici de l’horizon temporel du placement. Qu’espérez-vous comme rendement? Des fluctuations quotidiennes de la valeur de vos placements vous empêcheront-elles de dormir? D’autres facteurs tels que votre connaissance des produits de placement, la liquidité des placements, la fiscalité, les aspects légaux comme votre situation familiale auront également une incidence sur la politique de placement mise en place en fonction de vos objectifs et de vos contraintes.
Pour le guider dans
son travail d’établissement d’une politique de placement qui correspond à votre profil d’investisseur, le planificateur financier peut recourir principalement
à deux outils, un questionnaire ou le modèle des phases de vie.
Utilisation d'un questionnaire
Le questionnaire représente une approche
d'évaluation qui utilise un système de pointage basé sur les
réponses des investisseurs à des questions en rapport avec leur
espérance de rendement et leur degré de tolérance au risque. Ce
type de questionnaire doit être complété pour chacun de vos projets. En effet, si vous désirez investir pour les études
de votre enfant, les réponses que vous fournirez pourraient être différentes de celles relativement à votre régime d'épargne-retraite. Par
conséquent, vous devrez détenir une politique de placement pour
chacun de vos comptes de placement.
On identifie généralement de cinq à sept profils types d’investisseurs allant de « conservateur » à « agressif », en passant par les profils dits « équilibré » et « croissance ». D’un établissement financier à un autre, les appellations et les caractéristiques des profils peuvent varier mais le concept de base demeure.
À titre d’exemple, le profil « équilibré » pourrait être approprié pour vous si vous souhaitez que vos placements vous fournissent un revenu et une appréciation du capital modestes et que vous ne perdez pas le sommeil si la valeur de vos placements fluctue.
Aux fins de comparaison, le profil « croissance » est généralement approprié pour l’investisseur qui priorise la croissance à long terme de son capital. Il s’attend à ce que la valeur de ses placements fluctue au fil du temps. Il accepte ces fluctuations car il a un long horizon de placement et n’a pas besoin de ses placements pour en tirer un revenu à court terme.
La prudence est donc de mise dans l'interprétation des
résultats de ce type de questionnaire puisqu'une légère différence
dans le pointage peut faire basculer un profil de « équilibré » à
« croissance ». Il s'agit donc d'un outil qui comporte ses limites et qui ne peut être utilisé isolément. Le planificateur financier
doit l'intégrer à l'ensemble des informations qu'il a recueillies sur vous lors de la cueillette des données.
Utilisation du modèle des phases de
vie
Cet outil s'appuie sur le comportement de la
population en général. La vie d'un individu peut être divisée en
quatre phases différentes en matière de richesse :
- La phase d'accumulation (début de carrière, valeur nette
généralement faible, dettes)
⇒Comme on a plus de temps devant soi et que les revenus sont
en croissance, on peut normalement se permettre de prendre plus de
risques avec nos investissements. On préférera un portefeuille axé
sur la croissance;
- La phase de consolidation (milieu de carrière, les enfants sont
indépendants, bonne équité sur la maison, etc.)
⇒Comme le moment du départ à la retraite est encore assez loin (10
à 20 ans), mais qu'on a déjà accumulé des actifs retraite
relativement substantiels, ce n'est pas le temps de prendre des
risques irréfléchis. On préférera un portefeuille équilibré;
- La phase d'indépendance financière (fin de carrière, les
dépenses de la vie courante sont couvertes par des revenus de
placement ou des revenus de retraite)
⇒Comme notre horizon de placement diminue et que notre coût de vie
repose sur les investissements accumulés, on privilégiera un
portefeuille conservateur;
- La phase de transfert (plus d'actifs que de besoins)
⇒Comme on détient plus d'actifs que ce qui nous est nécessaire afin
d'assurer notre sécurité et nos dépenses personnelles, on peut
envisager transférer une partie de nos avoirs aux générations
suivantes ou à une cause charitable. On pourra maintenir
sensiblement le même type de portefeuille que pour la phase
précédente.
La personnalité propre à chaque individu
influencera chacune de ces phases. Encore une fois, votre
planificateur financier utilisera son jugement afin d'apporter les
ajustements nécessaires.
Connaissez-vous la répartition de vos
actifs?
Il existe trois grandes classes d'actifs à
l'intérieur desquelles se trouvent plusieurs véhicules de placement
dont les caractéristiques seront différentes : il s'agit des titres
liquides, à revenu fixe et de croissance. La répartition des
actifs d'un portefeuille explique à elle seule 90 % de
la volatilité du portefeuille.
Titres liquides
Les titres liquides ont la caractéristique de
pouvoir être rapidement transformés en espèces, sans perte
significative sur la valeur du titre vendu (par exemple, bons du
trésor, obligations venant à échéance dans moins d'un an,
certificats de placement garanti échéant dans moins d'un an,
etc.).
Titres à revenu fixe
Les titres à revenu fixe ont pour caractéristique
principale de procurer un revenu régulier (par exemple, obligations
ou certificats de placement garanti venant à échéance dans plus
d'un an). Lorsqu'un individu participe à un régime de pension
agréé, on considère normalement la valeur actuelle de sa
participation comme étant un titre à un revenu fixe. Cela signifie
que les autres placements de cet individu pourraient, par exemple,
être davantage dirigés vers des titres de croissance.
Titres de croissance
Les titres de croissance ont pour caractéristique
principale la possibilité de croissance du capital (par exemple,
actions d'entreprises canadiennes et étrangères). Ce sont ces
titres qui peuvent également entraîner pour leurs détenteurs une
perte de leur capital.
Certains produits de placement, tels les produits
de gestion alternative et les fonds de couverture (hedge funds),
pourraient être considérés dans une classe d'actifs distincte. Pour
notre part, nous les classons dans la classe des titres de
croissance. Lorsqu'un individu détient une participation dans une
société privée (sous forme d'actions ou de prêts d'actionnaire) ou
dans une société en nom collectif ou dans une société en
commandite, on considérera normalement ces valeurs comme étant des
titres de croissance. Cela signifie que les autres placements de
cet individu devraient en principe être davantage dirigés vers des
titres à revenu fixe.
Lorsque l'on parle d'un portefeuille équilibré, on
fait référence à la répartition du portefeuille entre ces trois
grandes classes d'actif. Ainsi, un portefeuille dit «
équilibré » comportera généralement une proportion en titres
de croissance variant de 40 % à 60 %.
Connaissez-vous le rendement de votre
portefeuille pour la dernière année? Pour les cinq dernières
années?
Tous s'entendent pour le dire, les rendements
passés ne sont pas garants des rendements futurs d'un portefeuille
de placement. Malgré ce fait, il demeure très important de
connaître le rendement qu'a généré notre portefeuille.
Une distinction doit être faite entre les
performances passées et les performances attendues. La performance
attendue est celle à laquelle il est raisonnable de s'attendre
compte tenu de la répartition de nos actifs. À cet effet,
l'Institut québécois de planification financière publie chaque
année, à titre d'outil pour les planificateurs financiers, les
Normes d'hypothèses de projection. Ces normes proposent
des hypothèses à utiliser dans une perspective à long terme dans le
but de faire des projections de retraite ou autres évaluations
financières de besoins. Les performances passées représentent pour
leur part les rendements réellement obtenus.
Les gens ont souvent tendance à regarder uniquement
les rendements passés sur de courtes périodes. Cette information
est pertinente, mais le rendement à plus long terme est également
très significatif.
L'analyse des rendements de votre portefeuille vous
permettra, entre autres, d'évaluer la qualité du travail effectué
par la personne responsable de vos placements. Ainsi, vous pouvez
évaluer le rendement théorique que vous auriez obtenu si vous aviez
investi dans les différents indices boursiers représentant le mieux
vos catégories d'actifs, et en respectant la répartition de vos
actifs entre ces différentes catégories d'actif. À titre d'exemple,
l'indice boursier de référence pour les actions canadiennes est le
S&P/TSX.
Votre planificateur financier peut vous aider à
faire cet exercice. Si le rendement obtenu ne correspond pas au
rendement théorique, nous vous invitons à en discuter avec la
personne responsable de vos placements ou avec votre planificateur
financier afin de trouver les raisons justifiant les écarts
notés.
Savez-vous ce qu'est un CELI? Quelles sont
les règles applicables au CELI?
La signification de l'acronyme CELI est «
compte d'épargne libre d'impôt ». Il s'agit en
fait d'un compte d'épargne enregistré qui permet à toute personne
(autre qu'une fiducie) âgée de 18 ans ou plus qui réside au Canada
de détenir un compte de placement dont les revenus ne sont pas
imposables au Canada. Les cotisations versées dans un CELI ne sont pas déductibles dans le calcul du revenu aux fins de l'impôt.
Ce type de compte est entré en vigueur le 1er
janvier 2009 et est reconnu tant par le gouvernement provincial que
par le gouvernement fédéral.
Plafond de cotisation
Une personne peut cotiser dans un CELI jusqu'à
concurrence de ses droits de cotisation. Pour les années 2009 à
2012, les personnes d'au moins 18 ans et qui résidaient au Canada
tout au long de l'année accumulaient 5 000 $ en droits
de cotisation à un CELI chaque année. Ces droits de cotisation
annuels sont indexés au taux de l'inflation, arrondis à 500
$ près. Pour les années 2013 à 2018, les droits de cotisation annuels sont
de 5 500 $, à l'exception de 2015, où les droits ont été de 10 000 $. Depuis 2019, le plafond annuel est de 6 000 $. Les droits de cotisation inutilisés sont reportés
aux années ultérieures. Les sommes retirées (incluant les revenus de placement) du CELI d'une personne
dans une année s'ajoutent aux droits de cotisation de la personne
pour l'année suivante.
Traitement des revenus d'un CELI
Les revenus, les gains et les pertes sur les placements détenus
dans un CELI, ainsi que toutes sommes retirées ne sont pas inclus
dans le calcul du revenu aux fins de l'impôt, ou pris en
considération aux fins de la détermination de l'admissibilité à des
prestations basées sur le revenu ou à des crédits octroyés dans le
cadre du régime de l'impôt sur le revenu (comme l'allocation canadienne pour enfants, le crédit d'impôt pour la TPS et le crédit en raison de l'âge). De plus, ces
sommes ne sont pas prises en considération pour le calcul des
autres prestations basées sur le revenu de la personne, comme la
pension de la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu
garanti (SRG) ou les prestations d'assurance-emploi.
Le REER ou le CELI?
- Lorsque le client a les fonds nécessaires, il est en général
plus avantageux de cotiser aux deux.
- Sinon, la variable importante est le taux d'imposition au
moment du retrait par rapport au taux d'imposition au moment de la
cotisation :
⇒Si le taux d'imposition lors de la cotisation est identique à
celui lors du retrait, le CELI et le REER sont aussi avantageux
l'un que l'autre sur le plan fiscal;
⇒Si le taux d'imposition au moment du retrait est plus bas qu'au
moment de la cotisation, le REER est le meilleur choix;
⇒Si le taux d'imposition au moment du retrait est plus élevé qu'au
moment de la cotisation, l'avantage revient au CELI.
⇒Il faut considérer l'impact des coûts des programmes socio-fiscaux
tels que le crédit d'impôt pour la TPS, le crédit d'impôt pour solidarité, la pension de la Sécurité de la vieillesse et le
Supplément de revenu garantie, les allocations familiales,
etc.
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